Crèche du Val d’Arve
Le site du Val d’Arve a été choisi pour l’implantation d’une institution de la petite enfance. Ce projet d’intérêt général prévoyait la réhabilitation de la ferme existante complétée par une extension.
Le domaine du Val d’Arve tel qu’il se présentait n’était pas le résultat d’une seule étape, en particulier pour le corps de ferme existant.
Celui-ci fut en fait bâti en trois parties. La plus importante, aujourd’hui disparue, constituait l’aile nord de l’ensemble. La bâtisse visible aujourd’hui fut, malgré les apparences, construite elle-même en deux étapes, comme en témoigne les singularités de la charpente.
Un des principaux enjeux de ce projet aura été de concilier les exigences importantes d’un espace de vie enfantine et les contraintes induites par la valeur patrimoniale d’un bâtiment ancien.
La nouvelle construction trouve aujourd’hui naturellement sa place dans le prolongement de la ferme. Cette implantation a l’avantage de s’inscrire en continuité de l’ensemble existant tout en ménageant des espaces extérieurs les plus généreux possibles, en relation directe avec les espaces intérieurs. Cette nouvelle construction de deux niveaux bénéficie d’une double orientation. Elle s’ouvre au rez sur un jardin protégé tandis qu’à l’étage, par inversion du plan, la façade opposée s’ouvre largement sur la lisière de la forêt toute proche.
Dans la partie ancienne, à l’exception de quelques modifications mineures la structure et les éléments de charpente d’origine ont été restaurés en conservant leur fonction structurelle. Les planchers ont été remplacés et la toiture intégralement isolée. L’ensemble du rez-de-chaussée reconstruit à niveau. Une nouvelle structure soutien les planchers à créer, indépendamment de la structure existante.
Malgré l’épaisseur des murs anciens, les espaces intérieurs sont lumineux et ouverts sur l’extérieur. En façade nord, l’ouverture d’une large baie vitrée, permet d’amener lumière et vue au rez-de-chaussée et à l’étage en rétablissant un certain ordre dans la façade.
En façade sud, trois nouveaux jours de dimensions réduites sont créés. L’expression de “ trous ” est renforcée par la position des vitrages. La forme verticale respecte la notion de mur en moellons et clarifie la hiérarchie entre la façade avant (nord) et arrière (sud).
La façade rideau côté rue (façade est) est vitrée à l’endroit des larges portes en bois préexistantes. Le bardage horizontal laisse passer une lumière tamisée propice aux espaces de repos qui s’y trouvent derrière, tout en conservant l’unité avec la façade existante.